Il y a un trouble dont on parle moins fréquemment : l’impuissance et le tabac.
Si nous vivions dans les années 50, la cigarette serait une arme massive de…séduction. De nos jours, ce n’est pas le cas. Nous savons que la cigarette est toxique et nuit à la santé de tout fumeur – et fumeur passif.
Elle peut entraîner toutes sortes de maladies graves qui peuvent se terminer par une mort douloureuse et parfois, longue. Bref, fumer ça craint.
Face à ce trouble sexuel, nous sommes perdus. Comment y remédier ?
Quelle est la solution face à l’impuissance causée par le tabagisme ?
L’Impuissance et le Tabac – Pari Risqué
Comme d’autres facteurs – tels que l’hérédité, le cholestérol ou l’hypertension – la cigarette peut prévenir une bonne circulation sanguine et par conséquent, favoriser les troubles sexuels. Rappelons-le, les troubles vasculaires – ou de la circulation sanguine – préviennent une bonne irrigation au niveau de votre verge.
La cigarette est-elle pour autant un vrai risque ?
Bon, je ne vais pas radoter mais fumer pue et tue. On est au courant. En tant qu’ancien fumeur, le message m’a aussi gonflé pendant de nombreuses années. Néanmoins, il reste bel et bien vrai.
En 2001, une méta-analyse sur plusieurs études portées sur le sujet a tenté de faire le point.
La conclusion est claire, le tabagisme exacerbe l’apparition et les effets des maladies cardiovasculaires et de l’hypertension artérielle. Donc, suite à cela, il affecte la possibilité d’obtenir une érection et surtout, de la maintenir !
La responsabilité exacte du tabac n’avait pas été déterminée mais l’étude soulignait que même le fumeur en bonne santé pouvait avoir des troubles de l’érection. (1)
Aujourd’hui, on sait que l’action du tabagisme sur l’impuissance est indirecte. Il affecte directement la santé cardiovasculaire et conséquemment, une bonne circulation sanguine.
De surcroît, le monoxyde de carbone dégagé par la fumée remplace une partie de l’oxygène dans le sang. Ce qui entraîne différents troubles : affaiblissement musculaire, essoufflements rapides et diminution de la vasomotricité – l’aptitude des artères et vaisseaux sanguins à se dilater au besoin.
Donc, si vous soupçonnez que votre dysfonction érectile est liée au tabac, il est temps d’agir.
Si les premiers signes d’une mauvaise circulation sanguine sont traités, cela peut prévenir l’apparition de maladies cardiovasculaires, d’un infarctus ou d’un AVC (accident vasculaire cérébral).
Éventuellement, chez le fumeur de longue date, les artères vont durcir et rétrécir, et cela sera irréversible ! Donc, votre capacité à bander du mieux que possible sera affectée à vie !
Quelques chiffres (alarmants) pour mettre tout cela en perspective :
- Fumer 10 cigarettes quotidiennement augmente le risque de dysfonction érectile de 16%.
- Fumer entre 10 et 20 cigarettes quotidiennement augmente ce même risque de 36%.
- Fumer plus d’un paquet par jour augmente ce risque de 60%. (2)
- Les troubles érectiles sont plus fréquents de 70% chez les fumeurs.
- Et même après l’arrêt du tabac, la prévalence de ces troubles est de plus de 60%.
L’impuissance et le Tabac – Que Faire ?
Quelle solution pour lutter contre l’impuissance causée par le tabagisme ?
La solution est l’évidence qui est dans votre tête actuellement. L’arrêt du tabac est la seule option pour retrouver des érections satisfaisantes. Il n’y a aucune autre solution qui sera aussi efficace.
En l’espace de 2/3 jours après l’arrêt de la cigarette, vos érections seront déjà améliorées !
Le taux de monoxyde de carbone sera fortement diminué et les effets de celui-ci (diminution du flux sanguin) commencera rapidement a disparaître.
Cependant, comme le montrent les statistiques que j’ai cité ci-dessus. Vous resterez plus à risque de développer et/ou de conserver une dysfonction érectile. Cela dépend surtout de l’état de vos vaisseaux sanguins. Mais, l’arrêt du tabac ne peut qu’améliorer votre situation. Il n’y aucun doute là-dessus.
Plusieurs solutions s’offrent à vous :
- L’arrêt définitif à la force du mental : Vous arrêtez sec car vous en avez marre et vous vous en sentez capable. Si vous êtes sûr et que vous avez des activités vous permettant de gérer les premiers jours délicats, cette solution est peut-être pour vous !
- L’arrêt définitif progressif traditionnel : Vous voulez arrêter mais l’appel de la nicotine est trop puissant. Vous pouvez tester les patchs ou le chewing-gum à la nicotine pour vous sevrer comme vous le souhaitez. Néanmoins, le but est de réduire votre consommation de nicotine donc, il faudra graduellement diminuer votre dose.
- Le remplacement : La cigarette électronique est l’alternative moderne à la cigarette traditionnelle. Celle-ci améliorera rapidement votre circulation sanguine car elle ne provoque pas de fumée donc, pas de monoxyde de carbone. Cependant, vous serez toujours accro à la nicotine et elle reste dangereuse, mais moins. Un mal pour un bien, donc. Aléatoirement, vous pouvez également réduire votre consommation de nicotine progressivement avec la cigarette électronique. Il suffit de baisser le taux de nicotine de votre e-liquide.
Choisissez une e-cigarette et un liquide de qualité, quitte à payer plus cher. Renseignez-vous bien avant l’achat. Vous payerez toujours moins cher que pour du tabac !
Suivant votre motivation et votre vie actuelle, il faudra choisir une de ces options pour vraiment améliorer la qualité de vos érections et de votre libido.
Vous pouvez également prendre des plantes et/ou compléments alimentaires comme le zinc ou le Ginkgo Biloba, qui vous aideront à retrouver votre vigueur ! Une alimentation pro-testostérone et pro-érections est également de vigueur. Tout comme un mode de vie actif avec moins de stress et une activité physique régulière! Pourquoi pas de la musculation?!
Bon courage, je suis de tout cœur avec vous !
(1) The link between smoking and impotence: two decades of evidence. Tengs TO, Osgood ND. Prev Med. 2001. (2) Cigarette Smoking and Erectile Dysfunction among Chinese Men without Clinical Vascular Disease. Jiang He, Kristi Reynolds, Jing Chen, Chung-Shiuan Chen, Xigui Wu, Xiufang Duan, Robert Reynolds, Lydia A. Bazzano, Paul K. Whelton, Dongfeng Gu. American Journal of Epidemiology. 2007.